Nel numero del 9 ottobre 1905 Marinetti lanciò nella sua rivista «Poesia» “L’inchiesta internazionale sul verso libero”, a cui risposero molti poeti dell’epoca. Marinetti interrogò «le persone più competenti» per «chiarire le ragioni e le forme delle ultime libertà tecniche in poesia».
In questa inchiesta, la terza della rivista, chiese quali fossero le loro idee sulle riforme ritmiche e metriche introdotte in poesia e sul verso libero, che derivava da quello che Gustave Kahn creò in Francia.
Il volume Enquête internationale sur le Vers libre, pubblicato nel 1909, raccoglie tutti i contributi che arrivarono alla rivista e che furono di volta in volta pubblicati nei numeri seguenti.
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Incipit di Enquête internationale sur le Vers libre
Gustave Kahn
Mon cher Marinetti,
Si une enquête sur le vers libre ne m’intéressait d’une façon aussi personnelle et particulière, je n’hésiterais pas à constater qu’en dehors de la question de beauté des œuvres produites, l’instauration du vers libre dans la poésie française fut de première importance.
A première vue, certes, il semble que ce qui dans la question du vers libre doit le plus compter, c’est la beauté des poésies en vers libres. En y réflechissant mieux, c’est non point un détail, mais un fait corollaire et de seconde valeur. Le principal fut que le vers libre rompit une routine quasi-séculaire.
Il est exact, quoique cela puisse paraître invraisemblable encore à certaines personnes et non d’intelligence médiocre ni de talent restreint, qu’en un pays de criticisme comme la France, il fallait que l’instrument de la poésie fût modifié. Songez que chez te peuple qui a aboli la royauté, l’oligarchie, qui a touché à la propriété, à la liturgie, aux lois anciennes de la famille, où tant de bons esprits se sont émancipés des lois réligieuses, où l’audace philosophique est grandie, où la franchise morale met en question toute la vieille éthique, où de nouveaux rapports sociaux sont étudiés avec netteté, il n’y avait qu’une idole fixe, absolue, universellement vénérèe: l’alexandrin.
Pourquoi?
Parce que l’alexandrin était une tranquille moyenne tirée parmi tant d’autres modèles de rythmes de la tradition médiévale.
Une des raisons de son succès fut de plaire à certains des poètes de la Pléiade pour sa ressemblance scripturaire et typographique avec l’hexamètre latin. Puis vint Boileau et alors, comme le dit Banville à propos de Malherbe, «la poésie s’en alla».
Evidemment le rythme alexandrin pour arbitrairement qu’il fût choisi, n’en fut pas moins l’instrument excellent des poètes classiques. Sa monotonie naturelle s’accentue lorsqu’il touche aux mains des moindres poètes et c’était bien la prose la plus ordinaire, mal accentée de sonorités insignifiantes, lorsque le romantisme vint lui reconstituer une riche et noble harmonie à laquelle les génies divers de Hugo, de Lamartine, de Vigny, de Gautier et de Leconte de Lisle donnèrent de la variété.
- Enquête internationale sur le Vers libre
- Editions de “Poesia”
- 1909
- 162 pagine
- Franchi 3,50
- FONDATION ET MANIFESTE DU FUTURISME, par F. T. MARINETTI
- ENQUÊTE INTERNATIONALE SUR LE VERS LIBRE. Réponses de:
- Gustave Kahn
- Arturo Colautti
- Francis Vielé-Griffin
- Rachilde
- Émile Verhaeren
- Henri De Régnier
- Luigi Capuana
- Édouard Ducoté
- Marie Dauguet
- Domenico Tumiati
- Giovanni Pascoli
- Angiolo Orvieto
- Silvio Benco
- M.me la Comtesse de Noailles
- Neera
- Jules Bois
- Albert Mockel
- Albert Boissière
- Francesco Chiesa
- Gabriele D’Annunzio
- Ada Negri
- Giovanni Marradi
- Stuart Merrill
- Richard Dehmel
- Arno Holz
- Antonin Alonge
- Camille Mauclair
- Henri Ghéon
- Ferdinando Fontana
- Adelaide Bernardini
- Arthur Symons
- Arno Holz (2me réponse)
- Giovanni Borelli
- Rosalie Jacobsen
- Hélène Vacaresco
- Léon Bosquet
- Émile Bernard
- E. Marquina
- Carlos Magalhaez de Azeredo
- Vittoria Aganoor Pompili
- Alfredo Baccelli
- Francis Jammes
- Robert de Souza
- Louis Le Cardonnel
- Gian Pietro Lucini
- Smara
- Elda Gianelli
- Federico De Maria
- Paolo Buzzi