Le Roi Bombance è la prima opera drammaturgica di Marinetti, una tragedia satirica in 4 atti del 1905, che il poeta dedica al caro maestro e amico Paul Adam1.
A partire dal luglio 1906 la rivista «Poesia» pubblicò le recensioni della tragedia satirica, intitolando la sezione “Il trionfo di ’Roi Bombance’”, con giudizi di riviste quali «Il Giornale di Venezia», «L’Avanti”!», «Il Piccolo» di Trieste, il francese «Gil Blas».
Marinetti illustrò la tragedia a Giovanni Pascoli, risultato di due anni di meditazione e osservazione del movimento socialista europeo. Marinetti confida di aver concepito l’opera in un torrido giorno d’estate nel vasto salone del Teatro Orfeo, in un contraddittorio fra Filippo Turati e Arturo Labriola2.
La tragedia, che a Parigi registrò un insuccesso, andò in scena il 3 aprile 1909 al Teatro dell’Opera. Fu aspramente stroncata dal critico Charles-Henry Hirsch, che Marinetti schiaffeggiò, concludendo la resa dei conti in duello, svoltosi il 16 aprile e vinto da Marinetti.
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1 Paul Adam (1882-1920) fu un romanziere francese. Giudicò il primo numero della rivista «Poesia» “un superbe chef-d’oeuvre pensée latine”.
2 Georges Polti, Littérature dramatique. F.T. Marinetti: Le roi Bombance, trag. satirique en 4 actes, en prose; Soc. du Mercure de France, 3,50. «Mercure de France», 1 dicembre 1905.
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Incipit de Le Roi Bombance
Premiere Acte. Les marmitons sacrés
Cet acte évolue au milieu du grand parc royal, dans un vaste rond-point de l’allée centrale, qui se prolonge dans le sens du spectateur jusqu’au Château Bombance.
Au fond de la scène, à cent métres de la rampe, se dresse le château aux verrières miroitantes et ogivales, exactement pareil à une colossale tourte étincelante, crénelée de sucreries roses, et flanquée aux quatre coins de tourelles vertes dont les meurtrières blanches semblent crever la crème de Chantilly.
Les marbres incarnadins du perron, emmitouflés à demi d’une végétation fructifère, allèchent le regard, au bout de l’allée.
Le château et le parc royal sont dominés – à l’arrière-plan – par une énorme superposition d’architectures appétissantes qui s’étagent en plein asur. On dirait au loin des colonnades de chocolat, des terrasses beurrées d’or, des balcons de nougat ajourés, et des miradors aux arceaux festonnés de fruits confits, accrochés en surplomb aux nuages du ciel.
C’est un savoureux midi de mai, couleur de miel, tout parfumé de pâtisseries légères et ronronnant de cloches funéraires.
ANGUILLE s’approchant d’Estomacreux tandis que le son perturbant des cloches grandit dans l’air ensoleillé.
Qu’y a-t-il donc de nouveau?
VOIX DE PRÊTRES, lointaine.
Requiem… Æternam!…
LES AFFAMÉS, entourant Estomacreux.
Qui donc est mort ?…
On voit sortir des portes du château royal un cortège de valets de cuisine qui descend les marches du perron et s’avance lentement vers la rampe. Ils sont armés de longues broches qu’ils brandissent et abattent contre le sol en cadence, pour ouvrir un passage dans la foule. Cependant, vers la gauche, retentissent d’innombrables voix féminines rauques et douces, dont les chants alternés se mêlent au bruissement d’une foule qui piétine.
VERMICELLE, entrant effaré, haletant.
Ciel! Ciel!… Quelle chance!… Pourvu qu’elle ne revienne plus, la garce!…
SYPHON, entrant par la gauche.
Le femmes s’en vont en masse. Elles émigrent dans le royame des Crotules. Tant mieux!… Ecoutez, mes amis…
- Le Roi Bombance
- Mercure de France
- 20 giugno 1905
- 284 pagine
- Franchi 3,50
- Personnages
- Ier Acte: Les marmitons sacrés
- IIer Acte: Les cuisiniers du bonheur universel
- IIIer Acte: L’orgie
- IVer Acte: Sainte pourriture