Seconda opera drammaturgica di Marinetti, Poupées Électriques è un dramma in 3 atti in francese, pubblicato nel maggio 1909, pochi mesi dopo l’uscita del Manifesto del Futurismo.
Il volume infatti contiene sia il testo del manifesto sia un’intervista sul Futurismo rilasciata per la rivista «Comœdia», per precisare, come scrissero gli editori, “in maniera quasi definitiva i punti forse oscuri del manifesto”.
Prima della sua pubblicazione in volume, e in francese, il dramma di Marinetti andò in scena al Teatro Alfieri di Torino, in italiano e con il titolo “La donna è mobile”, il 15 gennaio del 1909.
Il pubblico accoglie l’opera a base di fischi. “La donna è mobile”/Poupées Électriques rimanda alla commedia leggera borghese, ma presenta un finale tragico e mette in campo automi. Marinetti anticipa Karel Čapek e i suoi robot di 11 anni.
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Incipit di Poupées Électriques
Premiere Acte
La scène se passe dans un Kursaal de l’une des petites villes de la Côte d’Azur. On dîne encore, par ce beau soir d’été, sur la terrasse, parmi l’ironique explosion des étoiles.
A gauche, sur l’horizon, une constellation héroïque s’élance, les bras levés, en dchantant de tous ses rayons avant de plonger dans le tressaillement doré des flots.
La mer se fige peu à peu en un miroir immense, où apparaissent, encastrés et soudés, – tels des jouets sinistres – les trois cuirassés de l’escadre.
Autour des petites nappes neigeuses, sous les lampes mignonnes abat-jourées de rose et de lilas, smokings d’ébène et toilettes fraîches, on dirait juteuses, se pressent joliment avec mille grâces japonaises.
Au fond de la scène, le salon éclatant du Casino, aux vitrages ouverts, souffle par bouffées sa musique, qui évente languissamment les dîneurs au lever du rideau.
A une table, près de la rampe, sur la gauche, Juliette Duverny, Mary Wilson et John Wilson, prennent le café.
SCÈNE PREMIÈRE
Mary, Juliette et John
JULIETTE
Non, non, Mary… Il ne m’aime plus, je le sens. Il ne m’a peut-être jamais aimée. Tu as bien vu comme il était gai. ce soir… Oh! je suis bien malheureuse! (Elle éclate en sanglots qu’elle s’efforce de réprimer. John se lève et commence à se promener avec nervosité, en froissant sa cigarette). S’il m’aimait, il ne regarderait pas les femmes ainsi. Il les mange toutes des yeux. Oui, et toi aussi, Mary (en souriant mélancoliquement), car il te fait un peu la cour.
MARY
Oh! la petite jalouse!… Voyons! c’est une folie, et tu ne crois pas un mot de ce que tu viens de dire, car tu me connais bien assez pour avoir confiance en moi, je l’espère (Elle lui prend les mains et les caresse avec tendresse en la regardant dans les yeux). Juliette! Juliette!C’est entendu. Plus de ces vilaines pensées! Sans quoi, je me fâche!
- Poupées Électriques
- E. Sansot & Cie
- 1909
- 194 pagine
- Franchi 3,50
- Le Futurisme
- Interview sur le Futurisme
- Dédicace
- Poupées Électriques
- Acte I
- Acte II
- Acte III